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CONVICTIONS DE MEKOUL
27 août 2007

TENEBRES

TENEBRES

De nombreux marins comme Baudelaire

Voient notre navire au bord du gouffre

Et se rie de cette tempête qui broie.

Partout les ombres sont errantes

Au fond de l’horizon qui pleure

Laisser monter le souffle mystérieux.

C’en est fait. Bravo aux démiurges

Qui, au soir de leurs souffrances

Nous ont prédit ces moments de potence.

Les nuées. Les nuées. Et les nuées partout.

L’espoir d’une vie après cette obscurité

Devient un vaste mensonge plein d’acuité.

Maladies, guerres, désastres, catastrophes,

Tout donne raison au vendeur d’illusion

Dont le cœur joyeux se dessine avec raison.

Mais, nous ne sommes pas indolents

Au point de croire que face au désastre

Qui s’émeut, plus rien n’est possible.

J’entends venant de partout, les cris

De vengeance. Ah, eh oui, des cris

De vengeance. La mer s’en va épaisse

Derrière elle, l’herbe verte et grasse.

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