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CONVICTIONS DE MEKOUL

28 mai 2008

ILES POISSONS

J’aime toucher l’heure

Qui approche au fond

Des îles poissons.

Au fond des îles poissons

Il y a des sillons larges

De dunes d’eaux.

Là, la petite carpe

Miroite les doux rayons

Caressant les émeraudes.

Au fond des îles poissons

Quand approche l’heure

Tout respire, tout  se repose.

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28 mai 2008

FOURMI

Au fond de l’encre

Que verse Jean de Lafontaine

Il y a la crise alimentaire

Que nous arrose la cigale.

Depuis les décennies soixante dix

Nous avons chanté à l’Opera

Abandonnant nos cabanes de griots.

Entre nos cordes vocales

On a chanté au Darfour

On a dansé à Rangoon

O a slamé à Katmandou

On a zouké à Sbrenista.

Et voilà la fourmi

Dans nos politiques d’ajustement

Nous dit finalement :

<< Vieux confrères de la cigale

Eh bien, mangez maintenant>>

28 mai 2008

MGBA’A FOUB

Mgba’a foub

C’est la dame qui plante

Du grain pour la vie.

Mgba’a foub

C’est l’enfant qui pioche

La terre pour la fertiliser.

Mgba’a foub

C’est le sieur qui défriche

L’espace pour les semences.

Mgba’a foub

Sur la lisiere des terres

Fleurit l’amour bourgeon

Du sieur attendant

Eve pour les noueaux amours.

La dame plante

L’enfant pioche

Le sieur défriche

L’amour nourrit la famille

La famille nourrit la terre

La terre nourrit les cœurs.

28 mai 2008

LONDRES

C’est mes aiguilles

S’en allant à l’infini

Vers le monde inconnu

Le jour pointe

L’aiguille pointe

Mais à Londres

L’aiguille fait sa répétition

Elle tourne sur elle-même

En douze heures pile

En combien de temps

L’homme tourne-t-il sur lui-même

Réponse à 10 Down Street.

28 mai 2008

HORUS

Cygne balayant

L’univers de son Horus

A sa terre : le Sud

A son soleil : le Nord

Et, comme enfants

Aimons cette verdoyance

Riant dans nos déserts de vie ;

Et, comme adultes

Touchons cet éclat

Eclatant dans les parvis

De tes antres ;

Il y a Sédar Césaire

Entrant à la Sorbonne

Il y a Alpha Omar-Diouf

Grimpant le prytanée d’Elysée

Eux-là, eux-là, O Horus

C’est moi : l’enfant d’Algérie

La FrançAfrique

Confondant Zoé à Noé

Sans papiers pour mes peuples

Pourtant toujours au fond de ton cœur

Le premier né de tes enfantements.

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28 mai 2008

CONFESSIONS

CONFESSIONS

<< Alors, les yeux des aveugles

Commenceront à voir, les oreilles

Des sourds s’ouvriront>> (Isaïe, 35)

Voudrait-on tout savoir

Sur la vie d’un homme

Que j’aurai été toute ma vie,

Voudrait-on en savoir plus ?

Voudrait-on se faire une petite idée

Sur ce qu’auraient été mes piétinements

Mes audaces, mes risques, mes petits riens

Voudrait-on en faire le point ?

Voudrait-on enfin tirer au clair

Ce qu’aurait été plein de paradoxes

Pour d’autres, pour moi aussi paradoxe

Cette vie qu’on voudrait savoir ?

Voudrait-on ne plus conditionnaliser ;

Alors, loin des lignes

Alors, loin des flatteries

Dirait-on qu’on sert enfin de partie ?

Voudrait-on! Non! Garder à l’histoire

Un flash pour nos oublieuses mémoires

Voudrait-on être tranquille avec soi

Voudrait-on interroger ce qui a lézardé mon mur ?

Que n’aurait-il pas tout vu, tout entendu

Que n’aurait-il pas tout touché, tout coché

Que n’aurait-il pas tout jugé, tout jaugé

Que n’en aurait-il pas tout compris ?

Ses petits yeux piégeaient les insectes

Les petites mouches, cafards, piégés

Par lui ; le patron dont le dialogue

Ne s’est jamais fait construire.

N’est-ce pas finalement à ces riens

Vivants qu’il faudrait se tourner

Pour mesurer toute une existence

Peser, soupeser toute cette existence ?

Dans la chambre, au gazon verdoyant

Il y a plus que moi, plus que mes fidèles

Il y a le temps qui filtre tout

Désolé de ce verdict qui ne se rend jamais.

Dans ce regard fixe, détendu

Il y a le témoignage du lézard,

Du chien, du chat, du cheval,

Désolé d’un délibéré sans jour.

28 mai 2008

LE JOUR

J’aime, tous les matins

Descendre dans la toile du jour

Creuser les sillons du temps

Qu’emportent l’air du temps.

J’aime, tous les matins

Explorer la nature

Toucher l’air frais, fresh

Air qui m’arrose de sa soie.

J’aime, tous les matins

Sous le printemps épanoui

Sentir la virginité florale

Et procéder à la fécondation.

J’aime, tous les matins

Sous l’hiver glacial

Recueillir les boules de brume

Qui me regaillardissent.

J’aime, tous les matins

Sous l’automne frais

Tracer du doigt sur la vitre

Du temps la courbe des époques.

J’aime, tous les matins

Dérober le printemps estival

Sa croisette de Cannes

Me tapant une nouvelle jeunesse.

J’aime, tous les matins

Pousser ce bateau de vie

Portant l’oiseau de Noé

Dans les champs sans récolte.

J’aime, tous les matins

Accompagner l’enfant

Vers le poète de vie

Brodant le corsage du jour.

J’aime, tous les matins

A la neuvième strophe

Perforer la plume du jour

Pour vous apporter l’Eve nouvelle

Ah, quel bonheur

Qu’est le matin ; l’esprit

S’y détend dans ses ors, disant

<< C’est bien meilleur le matin>>

14 mai 2008

VENUS

VENUS

Que j’ouvre le Louvre

Et laisse éclore la beauté

Quand l’étoile matinale

Rafraîchit les verts espaces secs.

Qu’après toi, suivent soleil, lune!

Qu’après toi, suive la terre!

Rien ne semble le démentir

Rien ; si rien n’est vraiment fait.

Que les végétaux aient la serre

Pour leur chaud ; l’effet de serre

Que me cuise, me grise, m’enserre

Qu’en plus, je respire ce sal air!

Qui se ressemble si crûment

S’assemble-t-il toujours assurément ?

Que les humains t’aient habité

Que les humains t’aient déshérité.

Que les humains sur cette terre

La préparent à vivre ton destin ;

Qu’ils rêvent faire leurs valises

A Mercure, à Mars, à Jupiter!

Que les humains donc s’y engagent ;

Que les humains donc se dérangent ;

Que les humains sauvent leur tête ;

Que les humains sauvent leur planète.

7 mai 2008

BLING-BLING

Bling-bling,

Ca n’est pas le mot dingue

Que flingue Yvan amar

Sur les ondes de la radio mondiale.

Bling-bling,

C’est pas le fouineur de suffrages

Faisant de Churchill

Son Machiavel de chevet

Dormant sous les rêves frasques

De la Real politik.

Bling-bling,

C’est pas la mascotte qu’on scotche

Bois sec au Potomac

Et qui s’en va valider au PMU

Sans croire à l’illusion

D’un << Je ferai tout ce que j’ai promis>>

Bling-bling,

C’est le cri des strings

Fuyant les porte feux, les hordes de feux

Le sang des sans-papiers

Toisant de colère  Hortefeux.

Bling-bling,

C’est notre amnésie à nous

Roulant sur le Beach roller

Des <<Politik is fucking

Africa

is crying

The World is dying>>

7 mai 2008

CHAMPS DE MARS

J’aime les beaux ombrages

Des champs de mars

Quand leurs tendres feuilles

Bousculent mes inspirations.

Le poète, loin de sa demeure

Vient ici toiser l’universalité,

Scruter au loin ce mars

Planète au printemps verdoyant.

Y vivra-t-on comme on le pense ?

Et pourquoi pas, mes amis

Puisque la Science se bat

Sans ignorer l’illusion de sa conscience.

Au champs de mars

Chant d’honneur, champs de bataille

Nos cœurs s’épanouissent

Malgré la déclivité du soleil.

Derrière la fêlure du temps

Dont la petite trace écrase

L’espace qui monte

Voilà le champ de mars.

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