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CONVICTIONS DE MEKOUL
28 mai 2008

CONFESSIONS

CONFESSIONS

<< Alors, les yeux des aveugles

Commenceront à voir, les oreilles

Des sourds s’ouvriront>> (Isaïe, 35)

Voudrait-on tout savoir

Sur la vie d’un homme

Que j’aurai été toute ma vie,

Voudrait-on en savoir plus ?

Voudrait-on se faire une petite idée

Sur ce qu’auraient été mes piétinements

Mes audaces, mes risques, mes petits riens

Voudrait-on en faire le point ?

Voudrait-on enfin tirer au clair

Ce qu’aurait été plein de paradoxes

Pour d’autres, pour moi aussi paradoxe

Cette vie qu’on voudrait savoir ?

Voudrait-on ne plus conditionnaliser ;

Alors, loin des lignes

Alors, loin des flatteries

Dirait-on qu’on sert enfin de partie ?

Voudrait-on! Non! Garder à l’histoire

Un flash pour nos oublieuses mémoires

Voudrait-on être tranquille avec soi

Voudrait-on interroger ce qui a lézardé mon mur ?

Que n’aurait-il pas tout vu, tout entendu

Que n’aurait-il pas tout touché, tout coché

Que n’aurait-il pas tout jugé, tout jaugé

Que n’en aurait-il pas tout compris ?

Ses petits yeux piégeaient les insectes

Les petites mouches, cafards, piégés

Par lui ; le patron dont le dialogue

Ne s’est jamais fait construire.

N’est-ce pas finalement à ces riens

Vivants qu’il faudrait se tourner

Pour mesurer toute une existence

Peser, soupeser toute cette existence ?

Dans la chambre, au gazon verdoyant

Il y a plus que moi, plus que mes fidèles

Il y a le temps qui filtre tout

Désolé de ce verdict qui ne se rend jamais.

Dans ce regard fixe, détendu

Il y a le témoignage du lézard,

Du chien, du chat, du cheval,

Désolé d’un délibéré sans jour.

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