LE JOUR
J’aime, tous les matins
Descendre dans la toile du jour
Creuser les sillons du temps
Qu’emportent l’air du temps.
J’aime, tous les matins
Explorer la nature
Toucher l’air frais, fresh
Air qui m’arrose de sa soie.
J’aime, tous les matins
Sous le printemps épanoui
Sentir la virginité florale
Et procéder à la fécondation.
J’aime, tous les matins
Sous l’hiver glacial
Recueillir les boules de brume
Qui me regaillardissent.
J’aime, tous les matins
Sous l’automne frais
Tracer du doigt sur la vitre
Du temps la courbe des époques.
J’aime, tous les matins
Dérober le printemps estival
Sa croisette de Cannes
Me tapant une nouvelle jeunesse.
J’aime, tous les matins
Pousser ce bateau de vie
Portant l’oiseau de Noé
Dans les champs sans récolte.
J’aime, tous les matins
Accompagner l’enfant
Vers le poète de vie
Brodant le corsage du jour.
J’aime, tous les matins
A la neuvième strophe
Perforer la plume du jour
Pour vous apporter l’Eve nouvelle
Ah, quel bonheur
Qu’est le matin ; l’esprit
S’y détend dans ses ors, disant
<< C’est bien meilleur le matin>>