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CONVICTIONS DE MEKOUL
13 août 2007

JUDAS

JUDAS

Alors que la peur s’abat et s’ébat

Du vent violent qui monte des oliviers

Sur la table de la dernière rencontre

Un monde va se déchirer sans leviers.

Ce monde qui se regarde circonspect

Se demandant « est-ce moi Seigneur »

Est un vaste enclos de pourriture, Seigneur

Qu’il valait mieux tenir secret dans l’irrespect.

On est gens de Jean quand rien n’est sérieux

Mais dès que le sérieux a besoin d’être sérieux

Faut voir sur les visages devenus tristes et amers

Le refus simple et niais d’honorer notre terre.

Ce n’est pas chez nous, chez moi que sous la croix

Des malheurs, des humiliations que vous verrez Jean

Recevant du Christ le signe de fraternité et de maternité

Jean, c’est malheureusement, le fils de l’autre croix.

La croix du succès, la croix de la mobilisation

La croix de l’orgueil général préservant pour les siens

Tout ce qui est utile même en prenant chez les autres, leurs biens

Jean, « Voici ta mère ». Illustre mot de réconciliation.

Chez nous, c’est chez nous que sur la table

Se trouvait le meurtrier qui nous empêche de rêver

Ainsi donc, on voit assez de Judas prendre du sou

Pour torpiller des efforts utiles à tout un trou.

Le trou, notre terre est un vaste trou béant

Sans développement, sans investissement

Croupissant dans l’âpre réalité de la corruption

Incapable de concrétiser l’unité de son rayonnement.

Vous paraît-il normal qu’à la rencontre des leaders

Un leader envoie plutôt un simple messager

Qu’attend-on donc des regroupements fades

Si ce n’est de tourner en rond sans avancer.

Il faut que ça change. Mais est-ce que ça change

Si les décideurs ne sont pas les premiers entreprenants

Mais est-ce que ça change, amis des vers

Si tout le monde fait comme si rien n’était utile.

Autre chose est de signer des engagements

Autre chose est de voir ces beaux engagements

Prendre effet et bénéficier à tous

Dans l’esprit que tout le monde rêve.

Rien n’étonne donc de piétiner, de piétiner

De se laisser piétiner, d’accuser le piétineur

De sourire quand on vous piétine, de piétiner

De piétiner, de piétiner, de piétiner, trois fois.

On en a marre d’être piétiné à tous les instants

Nous, nous ne voulons piétiner les autres

Nous, nous voulons qu’on cesse de se piétiner

Pour regarder comme les amoureux d’un seul côté.

Ce seul côté, c’est celui d’un peu de sacrifice de soi

Ce seul côté, c’est celui d’un peu de respect de la loi

Ce seul côté, c’est celui d’un peu de courage

Ce seul côté, c’est celui d’un peu d’orage.

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CONVICTIONS DE MEKOUL
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