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CONVICTIONS DE MEKOUL
13 août 2007

BUSCLATS

BUSCLATS

A Dominique de Villepin et René Char

Dans le petit cours d’eau

Où coule  reposé sur les murs humides

L’isle-sur-le-sorgue

Je viendrai souvent cantater

Les douces élégies du mari de Marie-Claude

Oui les douces mélodies du père de Marie

Joseph dont le timbre chaud et frais

Se partage dans les jardins des busclats

Ô Dominique ! Ô mon unique !

La rose qui émerveille le jour

Repose en douceur chez Char

Tu vogueras sur l’isle-sur-le-sorgue

Marie-Claude te servira un peu de café

Marie suivra un peu ton côté café

Je te demanderai de ses nouvelles

Si elle aime si elle t’aime si elle m’aime

Char te jouera sur son orgue

La chanson du petit enfant

Qui sommeille sous le feu

Et qui rêve d’avoir pour toi

Comme père et comme mère

Tu sais la fois dernière

J’ai demandé à René Char

Pourquoi tant de pleurs

A me voir  jacter dans la cité

Dis-lui mon cher énarque mercurien

Dis-lui qu’il est difficile

De ne pas plonger sa plume

Dans l’encre rouge cendre de la vie

Moi je ne sais pas à quoi me servira la vie

S’il faut passer son temps à dessiner le ciel

Quand des gens ont des ventres vides

S’il faut s’émouvoir des roses qui se pâment

Quand des gens meurent sans instruction

Toi qui a connu le sceptre de la divinité

Dans les jardins heureux d’Elysée

Essaye de lui faire comprendre

Que ce n’est pas facile de rester là

Dans son petit coin à compter

Par vers tous les traits de sa main

Quand dans la rue des gens déjeunent du jeûn

Ou bien à défier les vols d’oiseaux

Comme le voudrait Théophile Gautier

Quand des gens font des kilomètres pour l’eau potable

Je marche maintenant vers des certitudes

Notre poésie folle sœur de notre vie

Sera sauvée de l’hôtel des décombres

Rasure-toi mon cher bien honoré Char

Le pharaon et ses six cents chars

Rattraperont les morveux qui se mouchent sur nous

Ils désarmeront ces monstres affreux

Du sabre bubonique qu’ils détiennent

Pour les jeter dans le feu sans fin

Ô Dominique ! Ô Vates de l’humanité

« C’est toujours dans les lettres d’un homme

Qu’il faut chercher, plus que dans les autres

Ouvrages l’empreinte de son cœur

Et la trace de sa vie » Victor Hugo

Cette leçon ne vaut-elle pas bien

La peine d’être connue et reconnue ?

Ô Dominique ! Ô Char ! Ô Vates de l’humanité

La seule façon d’honorer les busclats et les pommiers

C’est de conduire mes cendres à l’éternité.

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CONVICTIONS DE MEKOUL
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