PARIS
PARIS
Perdus, furent ces coûteux paris
Stupides, furent ces banals paris
La vague, montant de Paris
Se répand déjà ; et on en est épris.
L’Esprit n’est pas monté si haut
Pour redescendre sans accomplissement
La Parole sort-elle sans accomplissement
De la bouche de l’Alpha, du Très-Haut ?
Qu’avaient prédit les faiseurs de miracles
Que dit l’Apocalypse et ses oracles ?
Le Bordeaux coulant des Champs-Élysées
Va enivrer toute la terre de sa rosée.
Oui. Le poète proclame l’heure de son règne ;
Les idéologies ont été brisées. Début d’un règne
Autre que celui des simples et niaises prédictions
Le monde entre-t-il dans sa fatale malédiction ?
Qui eut cru qu’au soir de ce six mai
Le chauvinisme allait se mordre les doigts ;
Le sentimentalisme naïf imposant sa loi
Ignorait que ce mois a des surprises, O Mai.
New York baigne déjà dans la mer
Paris fait son entrée. Malheur aux aveugles
Jugeant les choses de cette terre
Selon leurs désirs, leurs yeux, leurs règles.
L’Occident et la France nous répandent leur diamant :
La Liberté. Mouvement divin libérant les hommes
Sceau de nos innovations. Fer de nos larmes
Dont le mauvais usage fait rire rarement.
Le poète marche dans les nuées du monde
Devant le sang qui coule à flot
Fait stopper la saignée. Fermer cet îlot
De remords pour que résonne encore l’onde.
Le surf des esprits bas est impossible
Face à cette grande vague montant de Paris
Dans la barque du poète, y a un défi :
Délivrer le monde de ce qui vient, tragique.
O Paris/ Nous voici déjà a la lisière
D’une autre génération. Tristes sont les amorphes ;
Qui conduira ces aveugles, les non philosophes
Vers le soleil de l’existence hors crosiere ?
Qui ? Ce matin, six août deux mille sept
Le poète a reçu la visitation de la Muse
Que celui qui a les yeux lise
Le monde a une nouvelle robe. Vienne Seth.