13 août 2007
ETRANGER
ETRANGER
C’est l’homme vorace, carcasse
Qui partout bombant son torse
Dit aux passants voilà mes richesses
Me voici, me voilà, avec liesse.
C’est l’homme qui invente les lois
Comme pour satisfaire ses illusions
C’est l’homme de grosses illusions
Qui trouent sa vie par de fausses lois.
C’est la vie elle-même qui se joue
Devant ses acteurs, tourmentés, ébahis,
Par tant de désastres, de cataclysmes
Et qui se cherchent un autre manteau, ébaubis.
C’est l’homme de plus en plus oublieux
Oublieux de ce qu’il dit, de ce qu’il fait
Oublieux que la vie qui roule
Est une eau profonde sans fond.
C’est l’homme qui laisse assez de sang
Au bord de ses grosses ambitions
Et qui malades et frustrés ignore le rang
Qu’il doit occuper dans ses conditions.
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