SOLEIL RIANT
SOLEIL RIANT
S’il a plu du rouge
Il pleuvra aussi du vert
S’il a plu des misères
Il pleuvra aussi des richesses
Si le soleil accouche ses rayons
Sans consulter la lune et ses consœurs
L’homme n’aura guère de peine
A instauré l’ordre chez lui
N’en déplaise à nos ennemis
Aux ennemis des jeunes
Plaise aux amis des jeunes
Qui fabriquent leur avenir
En s’entourant des jeunes
Et qui lorsque éclate la grogne
Vont dîner avec les jeunes
Plutôt que d’envoyer des Abrahams
Fermer la bouche qui réclame ses droits
Plaise aux amis des jeunes
De recevoir nos suffrages
Quand les urnes seront au rendez-vous
N’en déplaise aux pervertis
N’en déplaise aux nostalgiques
Qui avec leurs puantes politiques
Sabordent nos efforts et prétendent
Que leurs illusions ont nos vérités
Que leurs illusions sont nos vérités
Que leurs illusions seront nos réalités
Que nos illusions sont leurs vérités
N’en déplaisent aux sanguinaires
Qui font des chiffres d’affaires
Lorsque la bourse de morts et de pleurs
Déborde la balance et les circuits
N’en déplaise à ces vauriens
Qui mésestiment les puissances de l’homme
N’en déplaisent à ces pilleurs de fortune
N’en déplaise à ces seigneurs
Qui saignent la République
Nous saignent dans leurs enseignes
Qui s’épanouissent lorsque des grêlons de mort
Congèlent des vies déjà sans foyer
N’en déplaisent à tous ces babyloniens
Qui vivent sous les coupoles des tartares
Nous leur apporterons notre fidélité
Rassurez-vous, oui prenez patience
Le royaume déchiré sera uni
Le royaume en captivité sera libéré
L’avenir ne reculera plus
La démocratie ne reculera plus
Jetez les pierres oui jetez les pierres
Aux convois humanitaires qui laissent
Epouses, époux, fils, filles pour venir vous brandir
Un olivier frais sur vos visages trempés d’acide
Brûlez ceux qui vous sauvent de vos bourreaux
Restez bornés à écouter des gens aux bilans nuls
Qui prétendent que le peuple c’est des réformes
Douze mois avant les consultations
Et qui pendant leur mandat ne font ni discours
Ni explication ni justification ni orientation
Mais qui prétendent que l’Etat c’est de servir
D’abord les administrateurs après les administrés
On les voit ne pas savoir ce qu’ils doivent faire
On ne sait pas quand ils se reposent
On ne sait pas quand ils travaillent
On n’a jamais de chiffres sur nos richesses
On a que des grosses idées de rêvasserie
Emile traînant Julie sur les bords du Dja
Espérant qu’avec des mots de vies
Il récoltera un baiser vierge
Ô quel désastre de l’amour !
Peut-on tant baiser des frères
Et s’en prendre aux pères ?
Oui mettez le feu sur tout
Oui cassez brisez tout
Oui polluez égorgez tuez pillez
L’avenir est en marche
La démocratie ne reculera plus
Le peuple veut la paix
Le peuple veut le soleil
Le peuple veut son astre
Quelqu’en soit les cas
Quand c’est déclenché
Dé enclenché
Plus rien n’arrête le flux
C’est de Dieu que part l’élan
A nous d’agir.