SOUVENIR
SOUVENIR
Souvenir, souvenir, s’il te plaît arrête.
Arrête de m’envahir avec ces images tristes
Tristes qui me désolent, m’affaissent et me tournoient
Tournoient dans mon esprit dans cette vie qui se noie.
Si souvent après la pluie de septembre
Tu veux me faire des câlins de décembre
Rappelle-toi mes doux moments d’éviter
De froisser ma mine aux doux rayons d’été.
Je souhaite plutôt que de temps en temps
Si tu veux deux à trois fois le trimestre ou l’an
Tu viennes caresser ma pauvre mémoire
La consoler de ta beauté, ta tendresse du soir.
Par exemple, tu peux venir lui apprendre à lire
La Sainte Bible ; lui apprendre à écrire
L’alphabet des langues anciennes et orientales
Sur des roseaux d’ardoises nouvelles et occidentales.
Ma mémoire est un gros papa dont l’âge
Lui fait perdre beaucoup de liquide et de page
Alors parle lui des souffles des nuits et des bois
Mais surtout du Paradis quand nous y serons plus de trois.
N’oublie pas qu’avec l’oublie qui me guette
C’est des sombres moments de ma vie que rejette
Ma mémoire. Ce qu’elle veut c’est du sourire
Un peu de joie, un peu d’humour pour lui suffire.